Transformations dans la région toulousaine Radiographie d’un espace vécu

5 podcasts et une exposition pour tenter de saisir ce que le changement urbain fait à nos vies.

Construire des villes à la campagne, implanter la campagne en ville… des rêves anciens et des projets contemporains. De la re-végétalisation des centres-villes à l’installation des « rurbains », les formes et les réalités sont diverses et variées. Pour autant, la ville et la campagne semblent être comme l’huile et l’eau, insolubles l’une dans l’autre. Regarder une agglomération comme celle de Toulouse c’est à la fois observer des constructions toujours plus nombreuses et denses, mais aussi une campagne qui depuis longtemps est bien loin d’une ruralité fantasmée, faite de paysans pittoresques et de chevreuils bondissants. 

Nous serions même peut-être à l’heure de l’urbain généralisé (Lefebvre 1974). Le moment où quel que soit notre environnement, nous vivons avec des habitudes similaires. On vit à la campagne comme à la ville et les citadins apprécient que leurs quartiers aient des airs de village.

En 2020-21, nous avons effectué près de 77 enregistrements sur 47 localités. Le choix des lieux s’est fait sur un rayon de 20 à 50km autour de Toulouse. Nous nous sommes déplacés de manière circulaire autour de la ville centre pour sortir du déplacement pendulaire entre centre et périphérie. Nous avons aussi collecté des paroles qui témoignent de cette transformation à différents endroits et dans des temporalités différentes. Des enfants de la Cité bleue à Toulouse, confrontés à la destruction de leurs immeubles, aux personnes âgées de Lézat sur Lèze qui ont vu la lente transformation de la zone.

Il en résulte une série de 5 capsules sonores (réalisation Ariela Epstein, Américo Mariani) et une exposition. Les cartes ont été réalisées par Jeronimo Diaz, Géographe.

Une série de 5 capsules sonores

« Écouter la transformation, entre ville et campagne, l’empreinte de la métropole toulousaine. Prendre la voiture, ouvrir les micros, au fil des ronds-points et des lotissements, des cœurs de village et des voies rapides. Tenter de saisir quelques bribes des histoires qui se trament dans l’agglomération. »

Épisode 1 : À l’écoute du changement urbain (16min19)

Qu’est-ce qui fait la mesure du changement ? L’étalement urbain mesuré en m2 bétonné ? Le nombre de grandes surfaces ? Les kilomètre de bouchon ? Est-ce que la mesure rend palpable ce qu’habiter veut dire ? Archiver le présent en tendant l’oreille, c’est l’option prise ici.

Épisode 2 : Trouver à habiter (16min11)

L’endroit où on habite est un alliage étrange, des attachements, des souvenirs, des habitudes, mais aussi des charges, un loyer ou des traites. Selon que vous soyez riche ou pauvre vous aurez plus ou moins de maitrise sur ce lieu, plus ou moins de choix.

Épisode 3 : Le temps qui passe (16min26)

Petit à petit, les maisons poussent, les magasins ferment, les supermarchés ouvrent en périphérie. Mais comme pour le visage d’un enfant, c’est quand on ne l’a pas vu depuis longtemps que l’on prend la mesure du changement…

Épisode 4 : Des villes à la campagne (17min28)

Des amis maraichers installés à 25 km de Toulouse nous offrent un poste d’observation privilégié. On y voit le changement social au-delà de celui du paysage, la frontière devenir floue entre rural et urbain.

Épisode 5 : Un monde sonore (17min35)

C’est une expérience tout à fait à part que d’écouter une zone géographique. Notre univers sonore est profondément marqué par la voiture. Les cloches, les animaux à plumes et à poils, les insectes vrombissants et les végétaux s’agitant au grès du vent n’apparaissaient que lorsque les autres sons leur laissent la place.

Une exposition sonore itinérante

Il s’agit de trois totems, en toile, sur support rigide de 70 X 180 cm (43 cm d’emprise au sol), accompagnés d’une capsule sonore de 6 minutes, diffusée en boucle. Nous n’avons besoin que d’un peu d’espace (3 mètres de prise au sol) et d’une prise électrique (pour les enceintes). Les toiles peuvent également, le cas échéant, être accrochées sur un mur. 

L’exposition installée par nos soins ne nécessite pas d’intervention particulière et peut rester dans un hall d’accueil par exemple. Nous prévoyons des accrochages entre 1 semaine et 15 jours. Cette exposition rentre dans le cadre de nos activités de restitution et ne demande aucune contribution financière de votre part.

Nous cherchons à l’accrocher dans le plus d’endroits possibles. Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à nous écrire : lortie.association@gmail.com

Le projet a été réalisé par l’association l’ortie avec le soutien de la DRAC Occitanie, le Conseil Départemental de la Haute-Garonne, le Conseil Départemental de l’Ariège, la Mairie de Toulouse et le FDVA.

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